lundi 19 novembre 2012

ZAT is my chronique

ZAT'in et zébrez-vous

ZAT is my chronique

Mister Zat 5 vs Dame Arceaux = Réjouïsistances moments

En direct de Montpellier (France) - Dimanche 11 novembre 2012 (par  notre envoyé ZATial)

Réjouissances et résistances ! La 5ème édition de la Zone Artistique Temporaire (la ZAT), avait décidé d'être réjouissante et résistante. Le gentil squat artistique investissait,le quartier des Arceaux, durant un week-end automnal. Ce quartier montpelliérain borde l'aqueduc de 1768 jusqu'à la promenade du Peyrou, en hommage au roi-soleil, Louis XIV. Trève de didactisme plat, voici quelques instants volés à mon cerveau



indomptable. 

Gentilshommes à moustache sauvage, habit noir et yeux de viveurs, femmes librement maquillées ou familles actives avec enfants curieux. Les ohhhhhh remplacent les Hourraaaa classiques lorsque les joueurs (petits et grands) sont victorieux.  

ZAT battez-moi car j'avais projeté une visite espiègle et épicurienne dès le marché du samedi matin, ou de danser au grand balZAT du soir, ou encore de suivre l'échappée des retraités, c'est-à-dire la visite gargentuesque des 30 espaces artistiques et culturels du samedi 9 novembre 10 h au dimanche 11 novembre 2012 20h30.       

Mais non, toujours le même, pressé, fatigué, toujours occupé pour un énième week-end en mode salarié.   

Enfin, ZATtirez-moi une fin d'après-midi dominicale (16h00). Car il n'est jamais trop tard. Alors j'y coure accoure en traversant l'écusson à bottes de géant. Je chasse les nuages récalcitrants et soudain l'Arc de triomphe passé, les grilles de volutes dorées annoncent déjà l'arrivée du Beau : antiquaires en plein air et leurs toiles de bons maîtres et ce bleu ciel qui m'aspire vers l'irrémédiable perspective du Peyrou et son magique château d'eau suspendu. 


Château d'eau au Peyrou



Quelques marches à battre vers le contre bas et me voilà vers une aventure ad lib.

Place Max Rouquette 
Fini le parking standardisé des animaux pollueurs à quatre roues. Je suis béat, me retrouvant subitement dans une simili foire moyenâgeuse; je titube presque devant des frou frou frou de feux qui ponctuent les victoires des joueurs. Je suis entré dans un autre monde....

Place Max Rouquette
La Catapulte découvre sa p'tite légende
Qui va réussir le Fer de lance ?



Ma balade se poursuit le long de l'archiduc...Je rencontre ZATttaque zébrée sur mon tee-shirt et qui mé offre dou papier Kado. T'es ZAT, t'es HIT ! 

Excusez mon langage qui part en vrille mais ce dimanche est tellement perturbant, que je suis tombé dans un KomplexKapharnüm intérieur.   

Une maison mobile d'artiste
 


Je comprends encore moins la foultitude de tables-kermesse ennappées papier autour desquelles damoiselles et damoiseaux trinquent jôliment à la santé du bon moment partagé. Artificiel ? Non, bien réel le bonheur.

Puis c'est une Ecole élémentaire publique (Jeanne d'Arc) qui attire mon oeil égaré avec un emballage-papier-de-façade-sans-Christo : tentant (vous verrez plus tard).

Je rentre dans l'univers de Jules Ferry et ses affres laïques nourri d'une neutralité respectueuse presque Suisse (je délire !) et au fond de la cour, découvre un écran TV qui s'agite en boucle : un clip vidéo. C'est Dimoné, le petit Dieu d'un monde devenu religieusement athée (ou La Hic) bref    démocranimiste. La poésie du chanteur est facilement belle. Elle arrose nos âmes simples comme une humble lithanie. Je suis touché dans ma ZAT intime. 
 
Dans la même cour d'école, l'écran distille aussi un épisode de la résistance sudiste voire locale pendant la dernière grande guerre mondiale. Tout comme l'origine des Arceaux et de son fonctionnel aqueduc apportant une eau à 13 kms (St Clément-de-rivière).     

Je sors de l'Ecole et constate une oeuvre in situ; Car l'emballage immaculé n'a pas résisté à l'anarchie créative de la rue. M'enfin, dirait Gaston !     

Façade librement graffée (Ecole Elémentaire Jeanne d'Arc)


Plus loin, sous les Arceaux, c'est le lancer de carrés. J'en perds la boule bien plus que les faux sérieux joueurs anonymes rouges contre Anonymus noirs. C'est carrément une ZATmosphère délirante en hommage à la pétanqueu.           
Anonymus à boules carrés



Repu d'une station verticale prolongée sur mes membres inférieurs, et surtout le mental rassasié pour un Dimanche soir, je regagne mes pénates et quitte la ZAT five. Je remercie Montpellier pour cette belle et gaie  trashitude douce heureuse éphémère. Je pose une question à ma belle cité : quand ta ZAT aura fait le tour de tes quartiers, auras-tu l'ambition (digne d'une surdouée) pour une fête gargantuesque, centrale, incontournable ! Quant à moi, je vous promets que je ferai mieux pour la prochaine. ZAT is my objectif !   


Place Max Rouquette
 


              

lundi 12 novembre 2012

Scat bop blues (l'été 2012 est fini)



Scat bop blues 
(l'été est déjà fini)

Minvielle, Fonseca, Kerouac-Cassady, Charlie par coeur ou Coltrane. ça dévale, ça rappppppppppppe
Lulu babateau RHUMMMMMMMMMMMMMMMMMMMM

Minvielle joue de la vielle à rouge gorge il tapote sur ces percus avec une bouteille Polychlorure de vinyle une gimbarde il scat comme un millepattes un jongleur de mots chantant de gascon occitan excitant tant et pis j'entends le Nougaro au loin. 

Encre ancrée sur papier, 21 x 29,7 cm, Benk07 (collection disponible)



Foncez gars !
foncez carrrrrrrrrrrrrrrrr
ROBERTO
s'ramène
Chapeau bas et
verbe haut les mains
sur les touches
blanc
noir
blanc
noir
les syncopes
cubaines
gigotent 
belle aubaine
au vent

le théâtre de la Mère
Cette
même si j'ai failli faillir . 

Jack,
tu as branché son Jack-pote
Neal
dévaleur, cavaleur
l'apôtre de l'être
qui ne voulut avoir
plutôt VOIR
et VIVRE 

Charlie Parker
le Bird

John
Coltrane
prit son Dieu
et son saxophone s'enflamme
une mort indienne
que rien n'emporte
que Tout transforme
un monde nouveau est né
où déjà un langage
comme l'allume Archie
dans sa négritude engagée.


Moi
qui suis Vous
un peu beaucoup passio nez ment
come vous home mages
je garderai
à jamais
mon
Nuage !

Benko, Montpellier (France), 2012/10/01 22H11et une poignéedesecondes.        

lundi 1 octobre 2012

Petite histoire grotesque

désolé blogger impose une rotation 45° sens horaire (je sais pas si vous avez compris !)
Vingte et hun vingte n'oeuf Sète, ancre sur pas pied, Benk07.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Petite histoire grotesque






Regarde petite chose comme la vie paraît burlesque parfois.
Un gros bonhomme endimanché et entiché d'une maigrelette aux jambes escarpées. Je les appellerais Trombone et Clarinette! Du Botéro, beau terreau pour âme sensible. Ils dansent sur une Comédie, ou plutôt déambulent pour remonter la Loge.  Ils se font regarder, si c'est pas reluquer; croisent un tombeur-de-bien-bas, gros minet gominé (le Saxophone), d'une sensualité cheese-quick-crac-crac.

François-Régis (Trombone) et Sylviane (Clarinette) poursuivent leur ascension, longe les Halles où Trombone s'empresse de recueillir un bouquet de germaines fleuries pour sa bonne Dame, déjà emportée par un petit pull sacrément bien chouette - qu'elle chine de l'oeil imperturbable de la femme qu'elle est. Et ils continuent. Il continuent. 

François-Régis emmène ce soir sa Sylviane chérie au Pub, là où, il y a déjà 6578 jours, il a osé timidement s'assoir à côté d'une jeune greluche au rouge trop exagéré et au sourire si bète. Ils avaient bu trois pintes en échangeant leurs histoires d'ici-bas, sans savoir qu'ils en écrivaient une, sans savoir qu'ils se regardaient de bien près. Le temps passa, les soirées au Pub se renouvelèrent autant que les costumes de Trombone et les rouges de Clarinette. Un jour enfin, ils se dirent "Tu" du bout des lèvres puis d'ailleurs, au grand dam de la mère de François-Régis. On les maria discrètement car lui était avocat, fils et petit-fils d'avocats, et, elle, était vendeuse de cacahuètes et fille adoptive de la Nation républicaine. Enfin puisqu'ils s'aimaient il fallait bien assumer cette future filiation dégénérescente. Car François-Régis avait les moyens de couvrir cette pauvre fille. Elle en était toute éclatée de joie cette Sylviane.

Quel tableau se préparait donc ? Quand un Trombone et une Clarinette se rencontrent, qu'est-ce-qu'ils produisent ? Moi j'vous l'dis, une petite trompinette. Pardi mon petit Chose, que la vie est emplie de gens aussi burlesques les uns que les autres; un véritable orchestre folklorique à la poésie grotesque...

Benoît Courcelles                

 (histoire écrite en pensant à l'arrivée de notre petite Chose, qui n'avait à cet instant que 32 jours de vie intra-utérine, et en écoutant le "Réactionnary tango" du Carla Bley Band, un soir d'octobre 1993)    



publié en janvier 1996 (journal interne d'entreprise).


 

jeudi 20 septembre 2012

Adèle Mine : bio express



Adèle Mine : Bio express



Premiers dessins sur les marges de ses cahiers d'écolière. 
 
Danse classique à 8 ans et découverte de l'intégralité de l'œuvre de la Comtesse de Ségur. 

Découverte d'une passion (jamais assouvie aujourd'hui) pour la brocante et le plaisir de chiner. Sa plus belle addiction. 
 
Premiers poèmes écrits à l'âge de 10 ans. 

A 15 ans : faux départ lorsqu'elle s'inscrit dans une Ecole de dessin à Paris et y renonce définitivement parce que la directrice juge ses dessins « un peu enfantins ». Elle le regrettera toujours. 
 
1998-2001 : quelques illustrations donnent le départ d'une série d'histoires et poèmes (plus d'une soixantaine) pour enfants. Suivent des interventions dans les écoles maternelles et primaires de ses enfants (Montpellier, France). Lauréate de trois concours littéraires en France (Montpellier, Provence et Meurthe-et-Moselle).
 

2010 : dépression et renaissance grâce à la rencontre du peintre Jeantimir. Réalise qu'elle peut se libérer dans les arts plastiques. Dessine, colle, peint dans son salon. 
 
2011 : encouragements des artistes Simona Abruzzini et Sarah Patroni ainsi que de son entourage. 
  • avril : ouverture de son blog sur http://www.artmajeur.com/adelemine/ (prés de 30 000 pages vues en janvier 2013) et premières ventes 
  • juin : 1ère exposition collective 
  • juillet : 1ère exposition personnelle 
  • septembre : Salon d'art contemporain ArtNim (invitée avec Jeantimir Kchaoudoff)
2012 :
  • juin : 3ème prix pour sa sculpture "Dame" au concours artistique des Senioriales d'Agde (34).
  • depuis le 3 septembre, en formation spécialité "Décor mural - Technique du trompe-l'oeil" à l'Académie des Arts d'Avignon (http://www.academie-arts-avignon.fr/, professeurs :  Frédéric GIVELET (peinture toutes techniques, dessin) et Philippe ZUBERBUHLER (sculpture/modelage, histoire de l'art). Durée 14 mois.

2013
  • projet d'ouverture de son Atelier-galerie à St-Jean-du-Bruel (12). 
  • Collaboration avec le peintre Jeantimir Kchaoudoff. 

 

Adèle Mine, ou l'infime gravité dans un océan irisé et facétieux

Etres, dessin collage sur papier (34 x 24 cm), 2010
Coll. privée. 

 

Adèle Mine


ou l'infime gravité dans un océan irisé et facétieux

C'est l'histoire d'une lente maturation; D'une passion des lettres depuis sa prime enfance au « sophisticated onirism » de 2011, Adèle Mine a laissé passer tant d'années. Elle ne veut plus renoncer, comme à 15 ans (parce que ses dessins étaient jugés « un peu enfantins »), ni ouvrir une parenthèse lorsqu'elle partage sa poésie avec les enfants. Et puis une rencontre salvatrice à ArtNim 2010 avec le peintre Jeantimir, aux côtés duquel elle expose sur le même Salon l'année suivante.



Vitale sa libération créatrice; Fulgurante sa production. Car depuis à peine deux ans, Adèle Mine dessine, colle, peint à foison, et se révèle être une artiste prometteuse et déjà complète.

A première vue la variété colorée de ses oeuvres est saisissante. Comme un mezzé sucré, vous pourrez stimuler vos yeux gourmands. Mais si la diversification est renversante (formats ou techniques), l'extrême constance de ses regards, au soupçon de gravité, vous touchera au plus haut point.

Enchevêtrements polymorphiques au trait gracieux ou espiègleries expressives aux tons saturés. Tout chez Adèle Mine est extraordinairement lumineux.

Benoît Courcelles (revu en septembre 2012 d'après l'annonce-presse d'ArtNim 2011).

Jeantimir Kchaoudoff : entre délicatesse et brut-dripping

Jeantimir
Entre délicatesse et Brut-dripping

Trois personnages. Un garde-champêtre infantilisé (ou l'enfant mut en républicain au tambour ?); Un être ovoïde aux pieds de baignoire, puis un bolide flanqué de passagers fox-trot (en réalité : les pompiers de St-Rémy-de-Provence!); le tout sur un fond bleu anti-IKB.


Vous venez d'entrer dans l'univers de Jeantimir, plasticien. Homme-enfant aux mille vies, entre blessures et émerveillement. Une vocation improbable et un succès inespéré pour ce doux colosse au langage burlesque.

Car Jeantimir s'exprime à travers une prose plastique universelle; Si ses encres et coloriages sont construites d'un trait raffiné extrêmement simplifié; Ses peintures sont déchirées et déchirantes, comme un « Brut-dripping » aux couleurs virulentes. Et l'ironie est désarmante voire pychoextatique pour ce messager émérite de la sublimation d'une enfance inéluctablement figée.


Visage, Huile sur toile (60 x 50 cm), non daté

Mais n'ayez crainte ! Avec Jeantimir, il n'y a pas l'once d'une agression. Juste un cri d'enfant souriant.

(Annonce-presse publiée pour le Salon ArtNim 2011, septembre 2011)

Oeuvres de Jeantimir :
  • collections privées (USA, France)
  • collections publiques dans les musées d'art brut français de La Fabuloserie et La Halle St. Pierre
  • plus de 100 ventes publiques réalisées (Artprice)        

mardi 18 septembre 2012

Jeantimir Kchaoudoff : bio express

De la perte à la reconnaissance


Jeantimir Kchaoudoff (droits photo : salon-artshopping.com)



Comme l'ensemble de son oeuvre, la vie de Jeantimir est (sur)prenante, aventureuse voire surréaliste. Celle d'un homme qui semble traverser le temps...d'un roman.

Jeantimir Kchaoudoff est né en 1941, d'un père caucasien et d'un mère alsacienne. Enfant, la vie lui dispense son lots de malheurs. A 8 ans avec la perte de son père, mort à 52 ans; Plus tard placé dans un orphelinat car sa mère est atteinte de tuberculose. « Lâché » à 13 ans dans le quartier animé du Faubourg St Antoine, celui qui se définit comme « titi parisien », hume plus l'atmosphère parisienne qu'il n'aime son nouveau métier de menuisier. De cette époque, datent ses premiers dessins, cachés encore dans un cœur d'enfant. Le retour à la réalité est plutôt violent lorsqu'il débarque à Tizi Ouzou durant les évènements algériens. Cela parachèvera son service militaire dans une torpeur psychologique, enfouie encore dans le non-dit. (Tout comme d'autres épisodes perturbés). De retour à Paris, Jeantimir multiplie les petits boulots et se rapproche des métiers artistiques (peinture sur toile cirée, transport d'antiquités). Puis la rencontre déterminante de Marceau Rivère, éminence des arts premiers africains. Ce dernier lui ouvrira les portes des galeries parisiennes et lui permettra d'être artiste... à temps plein depuis seulement 15 ans. Et de quelle manière ! Songez que ses oeuvres ont déjà plusieurs fois traversé l'atlantique, sont entrées plusieurs hauts lieux de l'art brut et sont très prisées des salles de Drouot.

Inespérée, inattendue, la vie a fait de Jeantimir un être fantasque par souci d'esquive.

Jeantimir vit et travaille à Nogent-le-Rotrou (28). 
 - galerie artémise
 - galerie Artop 

Benoît Courcelles, septembre 2011. 

lundi 17 septembre 2012

Les Souterrains (Kerouac - 4)

Publié en 1958 (titre original : "The Subterraneans")









Mardou, ou l'amour souterrain

Il y a tout à la fois la plongée dans le monde des "Souterrains" (ces types encerclés de mots et de poèmes autant que de filles libres et curieuses), dans les nuits lumineuses/nébuleuses de l'alcool et de la marijuana, des accélérations vers l'acmé de la vie à la frontière de la mort; et puis un rythme tantôt effréné tantôt lascif, toujours plein, hypercoloré, jamais creux ou vide; justement ce rythme, cette vie paroxystique où la stimulation artificielle comble une recherche toujours plus extraordinaire de la beauté existentielle à travers l'intensité de l'instant, le sprint ou le ralentissement extrême, d'où cette fraternité avec la musique de jazz en tant qu'application musicale avec sa langue, sa transe, ses onomatopées non signifiantes (ou simplement ésotériques) et son discours du beau : le bop; tout cela conduit aussi à une stylistique de l'instant.

Type d'écrit : nouvelle. 4ème écrit de Jack Kerouac (1922-1969), où comme dans la plupart de ses écrits, il croise ses amis "habillés" avec des pseudonymes. Ici Kerouac, le narrateur est Leo Percepied et raconte sa courte histoire d'amour avec l'afro-américaine, Alene Lee (1931-1991).      


Un lieu : San Francisco ("Frisco") estival, endiablé, nocturne.

L'intrigue : Leo Percepied, jeune écrivain, plonge parmi les Souterrains et s'amourarrachecoeur de Mardou Fox,
fluette, petit bout de femmes à la peau noire, aux origines indiennes et aux sandales, junkie désintoxicable qui est capable de marcher seule, nue dans la nuit pluvieuse. Tout le livre traverse cette histoire d'amour courte intense improbable attendrissante cauchemardesque.


Les angles : l'artiste égocentrique rapidement invivable, la difficulté de vivre ensemble et donc de fusionner quotidiennement deux entités humaines par définition paranormales (aux histoires, gestes, attentes plus souvent divergentes car superficiellement convergentes). Kerouac traite largement de la condition d'une minorité ethnique (l'afro-américain) avec une belle acuité très teintée de poésie mais sans développer une thèse particulière. 


J'ai adoré
  • le néologisme (?) : "cauchebièremars";
  • le passage (p. 44-47) où J. Kerouac aborde la colonisation du Nouveau Monde par de superbes envolées lyriques et poétiques en remontées historiques. L'art de faire revivre une page d'histoire (général) par le fil conducteur de Mardou, l'Indienne (particulier). L'auteur prouve ici sa capacité à comprendre l'autre, d'autant mieux qu'il prend du recul avec sa propre origine;
  • l'expérience existentielle (a)normale de Mardou marchant nue dans la nuit urbaine et pluvieuse. Un pur instant de poésie mais qui, ramené à une réalité contingente, peut-être qualifié de "folie";
  • la rue, personnage omniprésent, terrain de respiration (entre deux virées alcoolisées , scènes de jazz ou instants intenses dans le cloisonnement du petit appartement de Mardou ou de quelque copain), liberté insouciante ou retombée dans la triste réalité (américaine puritaine).  

Critique :  Un indispensable (comme tous) de Kerouac à lire au coin d'une fenêtre. Comment vivre au coeur d'un couple fugace au travers d'une vision d'homme observant moins la femme que son incapacité à aimer dans le temps.                                  

mardi 28 août 2012

£ 09/2012 : Fiestivales (sommaire en avant-première)

 

£ 09/2012 : Fiestivales

Sommaire (en avant-première)

Björk ou l'économie durable (Arênes de Nîmes, 27-06-2012)
L'année 1957 chroniquée par un ange parmi les anges vagabonds

   

dimanche 24 juin 2012

mercredi 13 juin 2012

Phénoménales senioriales agathoises

Phénoménales senioriales agathoises 

Remise des prix du concours artistique, le 7 juin 2012.

De g.à dr. : Zendé (1er prix), M. Tissot (resp.produits), Adèle Mine (3ème prix), une invitée, Michèle Fiol (2ème prix), Yvonne Keller, Adjointe chargé de la culture de la ville d'Agde
Bienheureux l'homme vivant entouré d'oeuvres d'art ! Cela est devenu une réalité ce 7 juin 2012 pour chaque résident des Senioriales de la ville d'Agde (France). A 60 ou 92 ans, tout est encore possible pour observer, ressentir, réagir, discuter sur une des trois sculptures primées lors du concours artistique. 


ZendéTotem, 2012,
huile sur toile quadriface
1er prix

Et, chacun aura tout son temps pour voir et revoir ces oeuvres car elles resteront à demeure. Le but étant d'offrir à tous un environnement, harmonieux, global et interractif. En effet, la direction des senioriales a pensé et appliqué un concept d'habitation dynamique et dynamisante. Paysagiste, graphiste, régisseur, organisateur et responsable autour d'un produit plus hôtelier que simplement immobilier.         


Michèle Fiol, Envole-moi, 2012
Technique mixte
2ème prix

Après une présélection de dix artistes par l'équipe interne, le jury s'est prononcé selon les critères de dynamisme, d'originalité et de cohérence avec l'esprit voulu pour la résidence. Ses six membres, un résident, Madame l'adjointe chargé à la culture de la ville d'Agde, un commerçant local et trois membres de l'entreprise Seniorialesse sont réunis pour délibérer avec passion. Les trois oeuvres primés ainsi que leurs auteurs ont été largement applaudis.     


     Adèle Mine, Dame, 2012, 
tech.mixte (détail vue face partie inférieure)
              3ème prix 
Ne reste plus au résidents seniors qu'à se délecter de ces magnifiques et si différentes sculptures et à participer activement à la vie des Senioriales. Toute l'équipe ainsi que les artistes entendent bien multiplier échanges et instants aussi réussis que cette journée.

              
       

lundi 11 juin 2012

Ma Dame est MADAME

Dame, techn. mixte, 2012,
Adèle Mine
(3ème prix Senioriales Agde, France)

Gigantesque grotesque dantesque quand la féminité habitée habillée tout de métal sans châle râle nue aux membres tronqués se pare d'électrons multicolores écailles yeux-boutons bouches rougées entrouvertes muse amusante amusée élevée d'un petit bois d'enfant enrubannée d'étoffe cintrée animée de son infante faune bisoutée de florales amitiées ton rougenoirblue n'en finit pas de nous éberluer petits et grands à vos coeurs de vos yeux entrez dans le monde enchanté de ma Dame.

Benko©, 2012

mardi 22 mai 2012

Hall that jazz : around Miles Davis (1991)

HALL THAT JAZZ : around Miles Davis


Lors d'une présence religieuse au dernier concert du trompettiste, peintre, compositeur, styliste et phénomène afro-américain qui traversera la seconde moitié du vingtième siècle en "Picasso" du bop-cool-gil evansien-hard-funk-fusion-rap. Jeune chroniqueur ce 10 juillet 1991, les tripes voulaient m'entraîner vers mon mythe pour tenter une interview, un regard, un refus, un fuck you...ou  je ne sais quoi. Mais peut-être la timidité est-elle la maîtresse de la sagesse. En tous cas, elle me retînt en digne spectateur-auditeur. Je goûtais tout de même mon plaisir et me réservais pour offrir une belle vengeance-hommage sublimée. We want Miles, yes we can !                

lundi 7 mai 2012

Abstraction douanière




Abstraction douanière


Huile sur toile (30 x 30 cm)

 d'après Le rêve du Douanier Rousseau, 2005





vendredi 20 avril 2012

Chronique automatique

Chronique automatique


Je me Bashung. Allez, Jarrett, après de nombreux Miles, dévisse. T'inquiète, mon Jack pote c'est Kerouac, le bopper de la prose. Entre deux tirs d'héroïne de son frère Bill, enfoncé dans son Burrough marécageux, tu as investi mes dernières neurones intègres. Bien après le protéiforme orgiaque dublinois,  Joyce en Ulysse de l'avant-garde, et avant les Butor expérimentaux sans limites. Avant toi, je lisai des lettres d'écoliers sur les blue notes ou quelques envolées de bonne teneur (Marmande, Gerber, Reda). Mais, j'ai enfin (jamais trop tard) ressenti UNE ECRITURE JAZZ. Non plus des mots sur le jazz mais un flot, souffle DE jazz. Dans ton rouleau original "Sur la route", c'était comme si ta vie dépeinte avec ton alter ego (lièvre d'un marathon sprinté), Cassady, ressemblait  à un set ininterrompu d'instants sublimés dans un présent étiré car vécu dans la liberté extrême. Là où le fan transpire d'un plaisir mi-physique mi-mental, toi tu tapes à l'épaule du jazzman, vos yeux se battent, s'unissent. Comme un frère, tu parles son dialecte, tu EST le jazz. Tu bop, improvises sur la scène de la vie anti-américaine. Les kilomètres avalés par tes bolides, comme le torrent de notes soufflées par le Bird, sur le tapis abîmé des routes Est-Ouest-Nord-Sud. Tu traverses ton pays de long en large en travers comme une odyssée improvisée à la recherche de l'humanité entre hyper réalité et onirisme zen. 
Tu écrivais comme tu vivais. Comme aucun autre. J'espère avoir aussi ta flamme, Jack.                                      

Si Klein avait vu ce bleu ... (Chronique 1 sur Jeantimir)


Si Klein avait vu ce Bleu…






Jeantimir, Coloriage-encre (non daté), « Les pompiers de St-Rémy-de-provence »


Si Klein avait vu ce Bleu d’encre non IKB*, relégué au stade de décorum et entâché par trois scènes banales, il aurait changé de couleur; Car le blasphème est total !

Mais Jeantimir n’a que faire de l’histoire de l’art. Ses rêves se concrétisent très simplement sur le papier. Au rebus les périgrinations intellectuelles. Superflu. L’artiste ne marche pas sur la tête. Il respire, observe, mange, dort ; Puis saisit son crayon, pinceau et dessine sans préméditation, d’un trait naturel. La courbe est heureuse _ car l’arrondi prévaut, et les personnages naissent, comme par enchantement. Les attitudes sont déjà bien campées et les expressions mi-figées mi-perdues. Le coloriage ravive chaque élément, cristallise la composition et apporte le volume. Très vite, la petite scène s’humanise. Signature apposée, œuvre terminée.

Mais Klein, du haut de son bleu paradis niçois, rougit de colère en découvrant avec stupeur plusieurs agents perturbateurs envoyés par je-ne-sais-quel-diablotin. Saperlipopette, quelle farce Jeantimir nous joue là ! Regardez plutôt. « Tu as tué ma dialectique! » Car la patte prosaïque s’est collée sans accord amiable.

Voici le récit détaillé de ce dessin-coloriage à l'encre que l’on pourrait nommé : « Pompiers foxtrot, infant garde-champêtre et être ovoïde ».

Première scène (sur le tiers haut à gauche)
Un œuf vermillon renversé, en vue transversale, griffé de jaune sur le devant avec un petit point juste au-dessus, et reposant sur deux disques bleu clair. Ajoutez au-dessus une ligne droite toujours vermillon, qui précède trois bustes à la coupe des années folles. Suggérez le volant et vous avez une farce indiscible. A première vue, ce ne sont que trois dames embarquées dans un bolide rondouillard. Mais si l'on focalise sur des points de détails, tout à coup : l'avant de l'automobile devient poisson, et l'accès à l'intérieur s'effectue par une échelle sinueuse et en volutes. Car ce sont «les pompiers de St Rémy de Provence », comme nous l'indique Jeantimir.

Seconde scène (sur le tiers à droite)
Loin d'être un simple narrateur de ses propres visions ou émotions via le prisme de l'enfance sublimée, Jeantimir métamorphose notre réalité en une divine comédie burlesque, pittoresque et délirante. Comme une toute simple surréalité salvatrivce. L'inconscient fait jaillir, telle une écriture automatique, un petit bonhome sphérique, à la géométrie terriblement simplifiée, tenant sur ses pieds palmés. D'adorables petits soleils en escargots pour ses yeux, alors que ses lèvres sont formées par un sentier aux tours et détours où nous aimerions errer. La cocarde républicaine et le tambour suffisent pour marquer notre personnage du sceau officiel. On entendrait même les trilles de notre garde-champêtre aux allures d'enfant impassible.

Troisième scène (sur le tiers en bas à droite)
Menu regard rosé ressorti de sa carapace oblongue. Sans identité connue, ce personnage attendrissant repose sur des pieds-supports comme fixés au sol. Kafka n'est pas loin. Doux être que l'on doit aimer parce qu'il vit et apporte une autre vision du vivant, de la beauté. Il est poésie.

Que faire de pareilles scènes monstrueusement indépendantes ? Aucun commentaire. Monsieur Klein, ne soyez pas terrorisé car Monsieur Jeantimir est un véritable artiste révolutionnaire ! Vous qui avez touché l'absolu de vos propres doigts, comprenez que vous êtes face à un énergumène poignant, épique poète aux scènètes pétries d'humanité.

Au final, Klein jette l'éponge, et d'un sourire en coin capitule devant cet imaginaire implacable. « L'air de rien, Jeantimir, tu as pris mon ciel. Mais je m'incline devant un seigneur. Vous avez gagné puisque je ne vois plus que vos personnages enigmatiques. Extatique sans tactique. Sauf celle peut-être du gendarme comme le chantait Bourvil de son pas de danse faussement gauche et au burlesque immensément efficace. »

Que faire de plus ! 

*L'IKB (International Klein blue) est un bleu outremer extrêmement saturé, mat et d’une absorption totale, résultat d’un an d’expérience effectué par Yves Klein (peintre et performer, 1928-1962) avec un chimiste. Breveté en 1960, il est, selon Klein,
« la plus parfaite expression du bleu », la définition picturale, la matérialisation de sa sensibilité individuelle entre étendue infinie et immédiate. « Les monochromes bleus » seront l’essence de la peinture monochrome du 20ème siècle. L’IKB incarnera la dialectique entre la matière et l’esprit, le physique et le spirituel, le temps et l’infini.

Jeantimir KCHAOUDOFF 
né en 1941, vit et travaille à Nogent-le-Rotrou (28)
- Galerie Artémise : http://www.artemise.net/-jeantimir-a7.html
- Galerie Artop : http://www.artop.fr/commande/critere.cgi?&makeframe=TRUE




Benoît Courcelles©, dec. 2010



Art et Métal Design : votre espace haute couture


Art & Métal Design : votre espace haute couture
Un métal finement dessiné, allié au verre pur ou craquelé compose l’essentiel du mobilier d’AMD (Art & Métal Design). Alain Hajji, son créateur bâsé à Montpellier, signe d'infinis hommages au 20ème siècle. Entre géométrie, volupté, légèreté... et clins d'oeil au printemps 2011.
Une Marylin très sensuelle ou Anne-Sophie aux lignes épurées. Détrompez-vous, il s’agit moins d’égéries étoilées que de chaises en métal aux formes élancées et au lyrisme apaisé. Innombrables, les modèles d’assises (déclinés en tabourets ou bancs) paraissent déjà infinis. Et le charme opère comme par enchantement pour l’ensemble des salles à manger. Des tables, notre œil capte déjà quelques indices successifs : pieds aériens avec frises minimalistes, plateaux transparents et formes géométriques multiples. La première impression est harmonieuse. Irrésistiblement magique!



Mariages improbables en formes de voile de bateau ou de diamant
Car la poésie de l'osmose est au rendez-vous ; Par une mise en scène des contraires (pureté/fêlure, art déco/contemporain, géométrie rectiligne/volutes, métal/verre). 
 
Table triangle Nancy

Et les trouvailles fusent dans un univers occidental teinté d’orient (moucharabieh métallisé). Avec des mariages improbables, telle cette frise métal art déco soutenant un plateau de verre craquelé, qui feint la fêlure et surtout met à l'aise pour festoyer sur tant de beauté. Pureté géomaîtrisée, quand triangles et trapèzes se métamorphosent en diamant (Nancy) ou avec l’ensemble Tabarly modulable en forme de grand voile ou carré. Et les séries s’enchaînent autour d’une essentielle sobriété des formes.

Meubles, mange-debout, miroirs, lampes,…etc. AMD (Art & Métal Design) appose une signature raffinée sur le mobilier d’intérieur, comme une patte féline effleure à peine le sol.



Printemps 2011, annonciateur de belles victoires symboliques
Et avec 2011et trois nouvelles créations, présentées en exclusivité à la Foire de Paris, le printemps annonce de belles victoires symboliques. A commencer par la table Victoria de Gabès, dont la vive transparence témoigne du respect envers une Tunisie gagnant sa liberté à force de courage. Une véritable aventure pour cette création révolutionnaire que de faire reposer (verre sur verre) une masse forte et limpide sur des montants, tels deux vitraux, avec une simple jonction en métal. Et la quiétude du plateau en verre lisse inspire l'irrépressible envie de se plonger dans un lac à la pureté saisissante. Alors que les panneaux-vitres craquelés évoquent la fraîcheur sauvage des glaciers polaires.

Un feu d'artifices aux milles éclats, qu'accompagnent les élégantes chaises Victoria aux contours intégralement composé d'un unique métal polissé qui se prolonge jusqu'aux pieds droits, parfaits, à quatre facettes. Deux d'entre eux sont relevés avec la grâce de l'acier. L'assise en tissu soyeux (soit argenté, soit noir) est accueillante, identique à son dossier presque rectangulaire où l'on a envie de s'abandonner. L'ensemble Table et Chaises Victoria allie design incontestable et rétro très actuel. Un mariage réussi. Victoria a décidément beaucoup de classe !

Tout comme, le meuble Tripoli, dans son écrin de métal. Dédié au peuple Libyen, qui souffre devant tous les écrans du monde. Là encore, AMD déploie son inventivité au service d'un public exigeant et ouvert au style industriel un rien sophistiqué.



Multiples dialogues d’éléments et esthétiques opposés
Son créateur méditerranéen, Alain Hajji, marque son opposition patente à l'uniformité, au monostyle. Bien au contraire, d'un continent à un autre, l’homme chaleureux et passionné, se mue en navigateur-découvreur d'histoires et d'esthétiques marquantes. Sa haute valeur ajoutée tient dans ses multiples dialogues (toi et moi, vous et nous, Ying-Yang) ou rencontres d'éléments opposés, différents. Ode à une diversité sereine, aérienne, voluptueuse même. Car Alain Hajji est hédoniste. Tout doit se vivre dans un plaisir contenu et un raffinement discret. Pas d'opulence, juste un minimalisme harmonieux.


Idée-lumière confrontée aux mains de l’Atelier
Loin d'un produit naturel brut(al), notre derviche penseur déclenche un processus de façonnage humain précis et précieux : du recueil de la matière terrestre (sable et minerai transformés en verre et métal, cuivre ou laiton) à sa sublimation en créations combinatoires. En communicant généreux, un rien suave, Alain Hajji se confie facilement, dans sa boutique de Montpellier. L'idée gesticule dans un cerveau et un cœur hauts en couleurs. Le temps d'une gestation en années. Idée-lumière d’après peu de croquis ou études préliminaires. Sitôt pensée, sitôt confrontée à la réalité avec les mains émérites de l'équipe technique de l'Atelier. Discussion, expérimentation : le Beau devient parure d'une fonctionnalité ingénieuse. Géométrie modulable et esthétique symbolique. La boucle est bouclée (Art – Fonction - Art) par l’architecte de notre bonheur d'utilisateur-esthète. C'est bien là le rôle du Designer : offrir au public l'expérience du rêve pour vivre dans le sublime. Qui plus est novateur lorsqu’il rajeunit l'art déco dans une relecture contemporaine du vingtième siècle. Au final, un style caractéristique qui allège les structures, offre une redisposition spatiale par un jeu géoartistique et multiplie à l'infini les assises créatives jubilatoires. L’on ne peut alors que se délecter d'un bel objet, finement dessiné, racé à souhait, que l'on s'empresse d'utiliser. Longue vie au miel cristallin d'Alain, dont nous n'avons pas fini de nous ravir de ses futurs nectars royaux !



AMD – Art & Métal Design
* Boutique Grandeur Nature : Le Triangle Bas, place de la Comédie, 34000 Montpellier - Tel 04 67 06 51 38 - Fax 04 67 58 92 64
* Siège social : Zac du Fenouillet, 16B, 34470 Perols Tel 04 67 07 05 13 - Fax 04 67 81 57 04
Site : www.amdfrance.com / contact@amdfrance.com







Benoît Courcelles©, 29/04/2011