De
la perte à la reconnaissance
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Jeantimir Kchaoudoff (droits photo : salon-artshopping.com) |
Comme
l'ensemble de son oeuvre, la vie de Jeantimir est (sur)prenante,
aventureuse voire surréaliste. Celle d'un homme qui semble traverser
le temps...d'un roman.
Jeantimir
Kchaoudoff est né en 1941, d'un père caucasien et d'un mère
alsacienne. Enfant, la vie lui dispense son lots de malheurs. A 8 ans
avec la perte de son père, mort à 52 ans; Plus tard placé dans un
orphelinat car sa mère est atteinte de tuberculose. « Lâché »
à 13 ans dans le quartier animé du Faubourg St Antoine, celui qui
se définit comme « titi parisien », hume plus
l'atmosphère parisienne qu'il n'aime son nouveau métier de
menuisier. De cette époque, datent ses premiers dessins, cachés
encore dans un cœur d'enfant. Le retour à la réalité est plutôt
violent lorsqu'il débarque à Tizi Ouzou durant les évènements
algériens. Cela parachèvera son service militaire dans une torpeur
psychologique, enfouie encore dans le non-dit. (Tout comme d'autres
épisodes perturbés). De retour à Paris, Jeantimir multiplie les
petits boulots et se rapproche des métiers artistiques (peinture sur
toile cirée, transport d'antiquités). Puis la rencontre
déterminante de Marceau Rivère, éminence des arts premiers
africains. Ce dernier lui ouvrira les portes des galeries parisiennes
et lui permettra d'être artiste... à temps plein depuis seulement
15 ans. Et de quelle manière ! Songez que ses oeuvres ont déjà
plusieurs fois traversé l'atlantique, sont entrées plusieurs hauts
lieux de l'art brut et sont très prisées des salles de Drouot.
Inespérée,
inattendue, la vie a fait de Jeantimir un être fantasque par souci
d'esquive.
Jeantimir
vit et travaille à Nogent-le-Rotrou (28).
- galerie artémise
- galerie Artop
Benoît Courcelles, septembre 2011.
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